dimanche 23 juin 2019

L'hypersensibilité

"Je suis l'autre, trop sensible" Blaise Cendrars
Ainsi pourrait se résumer ma vie "et j'ai avancé plus vite qu'un autre" disait Chateaubriand.
Globalement je vis les choses plus intensément que la moyenne. Un rien m'émeut, un souffle de vent me transporte et ma faculté de l'exprimer m'a fait accusée de mensonge, de délire ou d'histrionisme.
Les recherches sur l'hypersensibilité n'ont pas obtenu de résultats bien clairs. J'ai lu quelque part qu'il pouvait s'agir de traumatismes dans l'enfance. Ça serait confondre syndrome post traumatique et un trait de caractère. Personnellement je suis née comme ça. J'étais vraiment pas une enfant comme les autres et j'ai tout de suite aimé lire et écrire. Je me suis emparée de ce moyen d'expression qu'est l'écriture et j'adorais qu'on me raconte des histoires avant que je les lisent.
L'hypersensibilité on l'a en naissant et vous pouvez toujours rêver, vous vous en débarrasserez pas. Qu'on vous dise de vous endurcir, qu'on vous fasse passer par les pires traitements à la Wanted, vous resterez hypersensible, c'est juste que vous pourrez supporter plus de souffrance.. Mais quel intérêt ?
Ce que j'apprécie dans cette qualité c'est qu'elle va souvent de pair avec une intuition assez étonnante, une empathie et un grand cœur, et pour rien au monde je ne voudrais changer cela.
Même si, parfois on s'est moqué de moi, même si on m'a renvoyé l'image de quelqu'un de fragile et de faible.. Parce que je sais que ce n'est pas vrai. Parce que ce n'est pas un handicap.

vendredi 27 octobre 2017

La relation d'entraide

J'ai précisé "entraide" car notre mode de pensée dualiste sépare trop l'aidant de "l'aidé". Cela enferme les deux personnes dans un rôle qui finit par faire oublier le but de l'action. Sans doute parce que le but n'est pas très clair. Et cela finit par échouer, créant un vide affectif, l'un se sent coupable, et a le sentiment d'avoir perdu son temps, d'avoir échoué. L'autre a un sentiment de rejet, peut perdre confiance en la relation humaine et en lui, en sa capacité de guérir, de créer du lien, d'avancer.
Si c'est un passage obligé, un cycle, pourquoi jeter bébé avec l'eau du bain et rendre responsable l'autre de l'échec de la relation. Sachant que la situation se reproduira puisqu'elle n'a pas été réglée. Comme un beau travail, une construction, qui a été laissée en plan et qu'on retrouvera un jour ou l'autre sous d'autres formes, d'autres couleurs. Car ainsi va la vie, rien ne se perd, tout se construit.

Il faut bien savoir que quand on désire aider quelqu'un, on voit en lui le miroir de ses propres souffrances. Il est donc bon de considérer que l'on est pas seulement le "sauveur" du haut de son piédestal, car cela nous procure en effet le sentiment d'être utile, nous sommes responsables de cette volonté d'aider. J'ai rencontré beaucoup de gens dans ma vie, qui tout d'un coup ont cette envie là, fulgurante, mais qui sont assez contradictoires dans les faits. C'est un peu comme la passion, ça brûle un moment et ça s'éteint. On se défait assez rapidement de la responsabilité (l'engagement?) quand on a pas eu les résultats escomptés, vexés et dans un sentiment d'échec personnel, on dit assez facilement: "bah il ne fait vraiment rien pour s'arranger, et puis il est pas reconnaissant, et puis il me fait reculer, et puis il est toxique et bla bla bla."

D'abord, certaines personnes traînent de lourds fardeaux, qu'on ne parfois pas porter tout seul. Au niveau professionnel, on créé alors un réseau avec différentes spécialités qui inter-agissent autour de la personne. Et c'est la personne qui veut être aidée et qui fait la démarche elle-même auprès de ces professionnels, on ne la prend pas par la main, on ne l'infantilise pas.  Il faut savoir déléguer aussi parfois, admettre qu'on ne peut pas tout faire pour l'autre, ne surtout pas s'instaurer dans un rôle de la personne indispensable, cela peut être catastrophique. Parce que pour aider, il faut de la patience et de l'humilité. Parfois, c'est long, ça ne marche pas, ça bloque... on n'en voit pas la fin... Finalement le pire ennemi de ces relations c'est l'égo. Il fait tout capoter.

Je m'insurge aussi contre le fait, que l'on décourage certaines personnes qui montrent parfois des faiblesses elle-même, d'aider les autres. Du moment que les choses sont bien posées au départ, je ne vois pas en quoi ces personnes ne pourraient pas apporter quelque chose aux autres aussi. Comme si il fallait être parfait, fort comme un roc, disponible jour et nuit... Il faut arrêter avec le mythe de Superman. Chacun peut apporter quelque chose à l'autre, c'est un cercle vertueux.



Nous sommes tous sur un chemins, nous guidons et nous avons des guides, nous nous apportons mutuellement... Ce qui se passe en nous est parfois douloureux, mais le but est d'avancer spirituellement à travers cela, de grandir en conscience, en amour, alors il faut accepter qu'il puisse y avoir des obstacles, que tout ne fonctionne pas dans cette sphère comme les mathématiques, qu'il y a une part de mystère, qui fait d'ailleurs sa beauté.

Alors, n'abandonnons jamais...







samedi 31 décembre 2016

Les Toltèques aujourd'hui

Les Toltèques sont parmi les innombrables tribus barbares s'installant, se délogeant, créant une civilisation autour de l'an 1000 de notre ère, une de celle qui a su laisser des traces et dont les Aztèques prirent exemple ensuite. Les ruines de la cité qu'ils installèrent, Tula, se situent à 80 km de Mexico.




Leurs emblèmes sont l'aigle et le jaguar. On sait qu'ils pratiquaient un art assez raffiné (fresques, sculptures, écriture), mais révéraient un Dieu imposant des sacrifices humains. Un Dieu, et parfois aussi plusieurs éléments, comme le Ciel, l'Eau et la Terre.







Le Jaguar dit "Le seigneur de l'aube"

Les Aztèques les appelèrent les "artistes" ou "artisans". Ils développèrent des récits historiques les concernant auxquels on ne sait si on peut leur accorder crédit.
En tout cas, ils les inspirèrent.

Leur religion semble en tout cas de type chamanique.






 Don Miguel Ruiz est auteur et conférencier mexicain désormais connu dans le monde entier pour ses ouvrages sur le développement personnel. Il se dit, comme son père "nagual" et "chamane toltèque". Dans la tradition toltèque, le nagual pouvait se transformer en animal, le chamane, est guérisseur et en capacité de conseiller les autres. Miguel Ruiz était chirurgien lorsqu'il fait une expérience de mort imminente qui lui révéla une forme de spiritualité ancestrale de tradition toltèque.

Il écrit "Les quatres accords toltèques", publié en 1997 et vendu à plus de 4 millions d'exemplaires.

Comme l'écrit un internaute surnommé "myneris" dans le Huffington Post:
"L'exotisme, le marginal, l'occulté font toujours recette parmi les naïfs et les crédules  en quête d'une vérité révélée, facile à comprendre.
Un livre, écrit par un obscur mexicain, Miguel Ruiz, rapportant, les pseudo valeurs morales d'une pseudo tribu d'Indiens, les « Accords Toltèques », résumées en quatre lignes, a fait de ce bonhomme un milliardaire en moins de deux. Bravo !"


Et bien, je suis aussi hébétée que lui après ces sommaires recherches qui sont accessibles à tous...  
Néanmoins, je dois avouer avoir senti un apaisement à la lecture d'un des livres de Don Miguel Ruiz, "La voix de la connaissance, un guide pratique vers la paix intérieure". 
Illuminé ou pas, ce qu'il exprime est d'une simplicité et d'une logique imparable. Il apporte des repères aux personnes dont l'âme souffre et manque de repères, particulièrement dans les pays occidentaux et d'origine chrétienne, car il fait souvent référence, et de façon réitérée, à un parallèle entre la tradition toltèque et la Bible. Il est probable que le succès des "Quatres accords toltèques" lui ait permis de cerner son public, à savoir, les pays de tradition chrétienne mais en manque de spiritualité moderne. Ses textes sont sains et positifs cela dit, et contrairement aux religions qui veulent par leurs dogmes nous dicter comment il faut vivre, il reste simple et n'impose rien.

 Donc au pire, cette lecture vous semblera ennuyeuse, mais en aucun cas, elle ferait du mal à qui que ce soit. Et cela vous permettra de connaître une référence assez usitée dans le vaste champ du "développement  personnel" qui doit comporter autant de charlatans que de gens sincères. 

Pour ma part, j'ai senti, à travers cette lecture limpide, l'écoulement de l'eau, le va et vient de la vague qui emporte nos pollutions mentales, la respiration de l'air qui nous donne vie, en quelque sorte, un lâcher-prise pour le mental qui nous empêche de nous accrocher à des choses qui risquent de nous stopper dans notre élan d'agir pleinement. 

                                          Le Ressac Michel Marchand

Je vous laisse apprécier quelques citations de ce livre:

"Nous n'avons pas besoin d'apprendre à aimer. Par nature, nous aimons." 

"Comment pourrais-je aimer quelqu'un d'autre alors que je ne m'aimais pas moi-même? Je ne peux donner aux autres que ce dont je dispose."

"Personne ne vous brise le cœur si vous vous aimez vous-même. Si votre cœur a été brisé dans le passé, c'est à cause des mensonges que vous avez crus au sujet de l'amour. L'amour vous rend fort; l'égoïsme vous rend faible. L'amour ne fait jamais de mal, c'est la peur, l'égoïsme et le contrôle, qui viennent des mensonges auxquels vous croyez." 

"Le premier accord toltèque, "être impeccable avec sa parole", signifie ne jamais utiliser sa parole contre soi-même"

"Le deuxième accord, "ne prenez rien personnellement", vous aide à briser les nombreux mensonges auxquels vous avez accepté de croire. Quand vous prenez les choses personnellement, vous réagissez et vous sentez blessé, et cela créé un poison émotionnel. Alors vous voulez vous venger , vous voulez rendre la pareille, et vous utilisez la parole contre d'autres gens. Vous savez maintenant que ce que quelqu'un projette sur vous, c'est lui. Vous savez que c'est seulement le conteur de la personne, qui vous raconte simplement une histoire."

"Le troisième accord, "ne faites pas de suppositions", est la clef de la liberté personnelle. (...) Il est vrai que vous percevez, mais la façon dont le conteur justifie, explique, et suppose au sujet de ce que vous percevez, n'est pas la vérité; c'est juste une histoire. (...) C'est pourquoi vous devez écouter et poser des questions. Avec une claire communication, les gens vous donneront toute l'information dont vous avez besoin, et vous n'aurez pas à faire de suppositions."

"Le quatrième accord est "faites de votre mieux". Ainsi la voix de la connaissance [ sorte de critique intérieur mélangé à des croyances erronées ] n'aura pas l'occasion de vous juger. (...) Faisant de votre mieux, vous allez être productif, ce qui signifie que vous allez agir. Faire de son mieux c'est agir, et faire ce que l'on aime, parce que c'est l'action qui nous rend heureux."

Bon rien de très compliqué, ni dangereux pour notre psyché!
 

Je finirais par cette citation que j'aime beaucoup:  

"Vous n'avez pas à essayer d'être bon, vous devez juste cesser de prétendre être ce que vous n'êtes pas." 


mardi 20 septembre 2016

La liberté d'être ce qu'on est

Quand je me retourne sur le chemin parcouru, je me rends compte que j'ai essayé de faire pas mal de choses pour avoir ma place dans cette société. J'ai fait un parcours scolaire moyen, j'ai achevé un parcours universitaire qui me passionnait en beauté, sans toutefois pouvoir envisager les métiers de l'éducation. Je me suis alors jetée dans différents petits boulots pour survivre, ceux qu'on trouve facilement. J'ai rencontré pleins de gens, avec des histoires de vie différentes, bref, on peut dire que j'ai sorti la tête de mes bouquins pour m'intéresser à mes semblables directement. Puis je me suis stabilisée plutôt pour pouvoir m'installer dans un appartement en tant que locataire que par goût pour ce travail qui ne correspond pas à ma formation.



Moi, je suis une rêveuse, je suis de ceux que la vie en société blesse à petits coups de couteaux sans arrêt, dans ses imperfections, dans son manque d'humanité, ses rapports de force. J'ai commencé à prendre des médicaments pour supporter tout ça, pour pouvoir aller travailler, discuter avec mes semblables sans me mettre à pleurer. Puis comme cela ne suffisait pas, je me suis mise à boire le soir. Je me suis battue de toutes mes forces pour rentrer dans le moule, et dans ce combat je ne me suis pas toujours respectée. J'ai tout fait pour me dénaturer dans le but de m'adapter, pour avoir un travail, un chez-soi, une voiture, un conjoint.



Et aujourd'hui je me rends compte, que tout ça n'a pas vraiment marché, qu'il était possible même, que ce petit monde fragile que j'ai construit s'effondre comme un château de cartes, et que l'essentiel n'est pas là.
J'ai décidé un jour d'arrêter de me dénaturer, de me faire du mal pour être acceptée par les autres, d'avoir le courage, d'enlever le masque, petit à petit, de ne plus écouter les remarques des gens qui trouvent que ma façon de vivre n'est pas normale, qui donne des leçons de morale, et rejette ce qui est différent d'eux.

Je vis, selon mes propres règles, pas les règles des autres, qu'ils aient "réussi" leur vie ou pas.
Je marche dans la nature et je fais du vélo autant que possible, je médite, je mange ce qui me semble sain, je lis... Je soutiens mon ami, mon conjoint, parce qu'il m'apporte ce qu'il y a de plus beau, l'amour, et non pas un compte en banque bien fourni. Je ne m'embarrasse pas d'un portable dernier cri que de toute façon je ne pourrai pas payer, parce que tous le monde en a un. Je porte des vêtements où je suis à l'aise, avec lesquels je peux bouger. Quand je n'ai plus beaucoup d'argent, je pense à mon chat en premier, il a toujours ses croquettes qui viennent de Hollande. Je parle aux vieilles dames dans la rue, aux handicapés... la liste est non exhaustive et vouée à être rallongée.
C'est pas toujours facile, mais j'ai appris à ne compter que sur moi pour subvenir à mes besoins, pour être fière de moi. Je ne compte plus sur quiconque, sur la société, sur l'Etat, sur les psys pour m'apporter ce dont j'ai besoin.
Je ne compte que sur moi, telle qu'on m'a faite sans attendre des autres qu'ils me viennent en secours si je fais une boulette.





mardi 13 septembre 2016

Gestalt thérapie




Je suis allée à mon premier atelier/conférence sur le développement personnel qui s'intitulait "Etre soi" et présentait des stages en Gestalt thérapie

Gestalt, en allemand signifie "forme", au sens de prendre forme, s'organiser, se construire. C'est une psychothérapie humaniste, donc se fondant sur le libre arbitre de l'homme, sa responsabilité et visant à développer son autonomie et sa créativité . Elle permet à la personne d'être plus maître de sa vie face à des croyances, des blessures anciennes qui se rejouent parfois. On travaille avec les émotions, le corps, plus qu'avec l'intellect, qui avec l'égo et le mental prennent parfois trop de place, car la personne est considérée comme un "tout" qui est en contact avec son environnement.

Par exemple, quand on vit enfant des émotions de l'ordre de l'insupportable, et qu'on a personne pour se réguler, on se coupe de ses émotions. C'est ce qu'on appelle une Gestalt inachevée.

Les besoins sont parfois contrariés par les attentes extérieures. Le besoin fondamental étant d'être aimé, on cherche parfois à se plier aux contraintes extérieures et on en oublie sa véritable nature. On se met à construire un faux-self, une sorte de carapace un masque, qui nous est nécessaire pour nous adapter à un environnement donné mais qui finit par nous étouffer.  On repère à l'âge adulte l'existence de ce faux-self quand par exemple on est pas d'accord et qu'on ne le dit pas, on se sent comme bloqué. Il peut entraîner alors des troubles d'addiction, de l'auto-destruction, du sabotage...
Et de plus, on obtient pas vraiment l'amour et la reconnaissance escompté.
En réalité, il n'y a strictement rien à faire pour être aimé. Ça n'aide pas non plus quelqu'un de se conformer à ses attentes.

De plus, les rythmes effrénés de notre société nous coupent des sensations de notre corps, de notre instinct, nos intuitions, nos désirs, nos émotions, nos besoins et notre authenticité même. On fait partie de la nature et parfois dans la nature, les choses prennent du temps.
Ex: un arbre


D'après les mots de Isabelle Dinckel, thérapeute en Gestalt thérapie
http://letempsdetresoi.com/




Pour illustrer ces propos, je citerai Alice Miller dans Le drame de l'enfant doué :


"Si, grâce à un long processus, un individu parvient à vivre le fait qu'enfant, il n'a jamais été aimé pour lui-même, mais qu'on avait besoin de lui pour ses performances, ses succès et ses qualités, qu'il a sacrifié son enfance à ce prétendu "amour", il subira de grands bouleversements intérieurs, mais un jour il voudra arrêter de briguer les faveurs de ses parents. Il se découvrira le besoin de vivre son vrai Soi et de ne plus devoir mériter l'amour, un "amour" qui en fin de compte lui laisse les mains vides, car il s'adresse à ce faux-Soi dont il a commencé à se dépouiller.
Se libérer de la dépression ne mène pas à la joie permanente ni à la complète absence de souffrance, mais à la vie_ c'est à dire la liberté de vivre ses sentiments spontanés. Parce que la vie a de multiples aspects, ces sentiments ne peuvent être toujours gais, "beaux" et "bons", mais reflètent toute la gamme de l'humain, c'est à dire qu'ils comportent aussi l'envie, la jalousie, la colère, l'indignation, le désespoir, la nostalgie et le chagrin. Mais cette sincérité, la liberté de laisser nos sentiments, quels qu'ils soient, monter en nous, nous est refusée si ses racines ont été coupées dans l'enfance. C'est pourquoi l'accès à notre vrai Soi ne devient possible que lorsque nous n'avons plus à craindre le bouillonnant monde affectif de notre enfance"




dimanche 15 novembre 2015

Politique et social. Restons soudés


Je suis gravement touchée par les évènements du 13 septembre, et encore plus par le manque d'unicité collective dans mon pays. J'ai toujours détesté la politique, mais aujourd'hui je vois à quel point elle divise les gens.

Mais qu'est-ce alors que cette politique qui me rebute tant, voyons l'étymologie de ce mot
 L'étymologie du mot politique vient du grec politikè qui signifie : science des affaires de la Cité. La politique est donc l'organisation de la Cité ou de nos jours l'État.
Les 3 citations suivantes résument assez bien pourquoi la politique de nos jours est dévoyée 

"La politique qui vise à garder la confiance des marchés perd la confiance du peuple."
Pierre Bourdieu - 1930-2002 - 1997, in Le Monde Diplomatique, Manière de voir n°72

L'argent est le nerf de la guerre comme on dit, et les peuples sont ballotés, embrigadés dans des guerres dont ils subissent les effets négatifs pour le profit de quelques irresponsables. Ce coût en vie humaine est révoltant et n'a aucun sens. 


"Contrairement à l'idée répandue que la politique de "mondialisation" tend à favoriser leur dépérissement, les Etats continuent en fait à jouer un rôle déterminant au service de la politique qui les affaiblit. Il est remarquable que les politiques visant à déposséder les Etats au profit des marchés financiers ont été édictés par des Etats, et, qui plus est, des Etats gouvernés par des socialistes. Ce qui signifie que les Etats, et tout spécialement ceux qui sont gouvernés par des sociaux-démocrates, contribuent au triomphe du néo-libéralisme, non seulement en travaillant à la destruction de l'Etat social (c'est-à-dire notamment des droits de travailleurs et des femmes, mais aussi en cachant les pouvoirs qu'ils relaient."
Pierre Bourdieu - 1930-2002 - Contre-feux 2, 2001

Nos droits se perdent peu à peu, sans que personne n'y trouve franchement à redire, car les politiques s'attachent à diviser pour mieux régner.





"Cette solidarité va de pair avec une aide au développement qui ne résoudra rien par le miracle des seules lois du marché mais aura peut-être un effet avec un énorme investissement dans l'éducation, seul antidote à la prise en main par des intégristes religieux ou politiques transmettant leurs transes à des foules assommées par la misère et abruties par l'ignorance."
Georges Charpak et Henri Broch - Devenez sorciers devenez savants

Restons unis, soyons solidaires les uns des autres. C'est pour moi le principe de base. Nous subissons tous cette société parfois injuste, alors résistons à la facilité de prendre l'autre pour coupable de tous les maux que nous subissons. Informons nous par d'autres voies que certaines chaînes de télévision qui déversent à flux continu, l'horreur, les drames, les faits divers les plus déprimants pour faire régner un climat de terreur et une apathie dépressive. Il s'agit simplement de dire NON, et s'il le faut de désobéir, et surtout de rester soudés car l'union fait la force.





lundi 27 juillet 2015

Les quand dira-t'on, les ragots et les jugements sur les apparences.




J'ai eu affaire dans ma vie à des rumeurs me 
concernant qui étaient assez attristantes sur le coup. 
Et je me suis dit qu'il pourrait être amusant d'en faire une petite compilation et d'analyser cette propension à juger autrui, à le mettre dans des cases, des cadres, par des personnes qui ne peuvent pas trop vous encadrer (soit dite en passant, l'expression populaire parle d'elle-même)





Exemples:

- Le jour où j'ai oublié de changer ma chemise, à mon travail la rumeur a couru que j'étais sale et que je ne me lavais pas.

- Quand on a su que je fréquentais mon ex mari on a dit que forcément je couchais avec et que j'étais une fille facile.

- Le jour où j'ai pris le vélo pour faire Rezé-Carquefou tous les jours afin de me rendre à mon travail (1h15 aller et retour) on a dit que j'étais mythomane et qu'on m'avait aperçue conduisant bourrée et sans permis.

- Quand je dis que j'ai fait des études les gens ne me croient pas généralement donc la plupart du temps je ne le dis pas.

- Un homme qui m'a vu prendre le tramway avec mon pantalon de travail propre mais tâché et fait courir le bruit que j'étais une "clocharde" et m'a proposé un jour de prendre une douche chez lui.





 Et j'en passe... Aussi longtemps que mon prochain aura une langue, il fera sa vipère de toute façon. Si on en a peur on peut choisir de sauvegarder les apparences mais on ne s'autorise plus à vivre librement. On se protège tous plus ou moins, pour éviter ces désagréments, la colère d'avoir été jugé.. La peur excessive du jugement des autres est source de timidité et d'inhibition. Son absence totale peut nous marginaliser, nous faisant parfois affronter les préceptes moraux de la société.




 Ces rumeurs à la base ont des exagérations car il n'y a pas de fumée sans feu. Mais elles tentent de faire de vous quelqu'un de déséquilibré et de peu fréquentable. Avec le recul les exagérations en deviennent comiques et on peut tout de même y voir un grand manque d'intelligence et beaucoup de jalousie. Ils jugent selon les apparences parce que c'est plus simple, parce que ça les arrange et ils sont jaloux parce qu'ils n'ont pas grand chose pour eux. Souvent ils ne voient en vous que leur propre reflet. Vos détracteurs fantasment sur vous en réalité mais n'y prêtez pas attention ce n'est que feu de brindille et pierre dans l'eau.





Rien à voir avec le couteau de l'indifférence de l'être aimé, qui lui seul peut vous tuer ou vous changer à jamais telle un sculpteur qui vous a façonné.