jeudi 5 décembre 2013

Sang force

Parfois, je doute encore de moi. Je me sens si différente et je vois chez les autres des qualités, parfois même des défauts (en fait les deux sont liés, on a les qualités de ses défauts) qui leur permettent d'être plus à l'aise que moi dans la vie. Ils savent si bien se mettre en avant, et répondre quand on les attaquent. 
J'ai traîné si souvent ce fardeau de ne pas me sentir comme les autres, de paraître diminuée. Je n'ai jamais su au fond, ce qui ne tournait pas rond chez moi. J'ai eu affaire à de nombreux psychiatres, certains m'ont soupçonnée bi-polaire, borderline, psychotique, schizophrène... Leurs avis divergents a fini par me faire douter de leur diagnostics et donc de la profession, qui prescrit souvent des médicaments à tour de bras, des médicaments derniers-cris de laboratoires qu'on donne à n'importe qui, comme si nous étions tous pareils, nous les "déviants".
Je le dis souvent, quand j'étais petite, j'étais déjà "à part". En maternelle déjà, je ne correspondais pas à la norme, à ce que l'on attendait de moi. Il n'y a que pour mes parents que je faisais l'effort d'être comme ils voulaient que je sois. Une enfant sage, polie et travailleuse.
Il y a en moi, une grande curiosité intellectuelle, une grande sensibilité, et je regrette parfois que trop peu de gens me fassent confiance, croient en moi, en mes capacités.

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