samedi 21 décembre 2013

Même le pape le dit!






J'ai eu une éducation religieuse assez poussée. Mes parents allaient parfois à la messe le dimanche, et je me souviens que mon père était souvent agacé par le discours du prêtre, il faisait alors teinter ses clefs dans ses doigts pour le manifester. Quand aux anges et aux diverses croyances ésotériques, il y croyait assez peu. Il se disait trop sceptique, scientifique ou matérialiste pour cela. La seule chose qu'il accordait à la puissance de l'esprit sur la matière, était une théorie personnelle selon laquelle l'être humain pouvait créer une "énergie" qui lui survivrait après la mort.

Ma mère, issue d'une famille d'agriculteurs était plus ouverte (et l'est toujours) à l’ésotérisme. Je me souviens qu'elle collectionnait des fiches sur les sciences occultes dans lesquelles j'aimais fouiller. Pour une raison que j'ignore, elle a un jour jeté ces fiches qui formaient un gros classeur.

J'ai toujours eu une attirance pour la spiritualité et la philosophie, c'est pourquoi j'ai été portée naturellement à l'âge adulte vers le bouddhisme et le taoïsme, délaissant la religion de mon enfance que je trouve rétrograde et poussiéreuse. La religion, comme la médecine occidentale (la religion est d'ailleurs là pour soigner les âmes) détachent trop le corps et l'esprit, contrairement aux orientaux.
Toutefois, j'ai accueilli avec un sourire intérieur l’élection de ce pape, issu d'un milieu modeste, ayant fait vœu de pauvreté, très sensible aux questions de l'exclusion et des inégalités économiques.
Certains ont même vu en lui un "rouge", un homme d’extrême-gauche, lorsqu'il dit que le libéralisme est un système "qui nie la primauté de l'être humain", "une économie de l'exclusion", "une économie qui tue". Il est révolté par "le fait qu'une personne âgée réduite à vivre dans la rue meure de froid ne soit pas une nouvelle, alors que la baisse de deux points en Bourse en soit une." De grandes masses de population ajoute-t'il, "se voient exclues, marginalisées, en raison du jeu de la compétitivité et de la loi du plus fort, où le puissant mange le faible". La mondialisation libérale a créé une "culture du déchet": "L'être humain est un bien de consommation qu'on peut utiliser, et ensuite, jeter." Le travailleur n'est pas seulement "exploité", voué aux "bas-fonds et à la périphérie de l'existence", mais réduit à l'état de "déchet". Bref, il ne mâche pas ses mots le nouveau pape!

Et il a raison sur ce point. C'est clair comme de l'eau de roche!


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