samedi 28 décembre 2013

Humanisme au travail_ Relations entre femmes





J'écris ce texte pour les femmes avec qui je travaille. On se côtoie tous les jours, on accomplit un travail quotidien en équipe. Le matin on s'assoit aux mêmes tables. Nous sommes pratiquement des amies, et quand quelque chose ne va pas dans nos vies privées, on a parfois envie de se répandre naïvement en confidences, le travail devenant en quelque sorte un refuge. 
La hiérarchie n'a pas bien compris ce phénomène, arguant qu'on est trop naïves de croire que nos collègues puissent être nos amies, qu'il est trop impudique de parler de sa vie privée, voire irresponsable, car cela peut nuire à notre travail d'équipe. Ils ne se rendent peut-être pas compte que nos situations parfois fragiles, le fait de faire un travail répétitif toute la journée nous amènent parfois à parler d'autre chose que d'un travail finalement où nous sommes que des pions, de la main-d’œuvre bas de gamme.
Alors, oui, parler d'autre chose, c'est nécessaire. Et je pense que ce que en 4 ans j'en ai beaucoup plus appris sur les humains que sur les plants de tomates. J'ai malheureusement plus appris à me taire qu'à parler, tant la parole proférée peut faire effet boule de neige. J'ai appris par contre à ne plus être touchée par les ragots qui peuvent courir sur mon compte, et que rarement les gens sont foncièrement mauvais, qu'il faut parfois "faire avec". Vis à vis de certaines personnes que je ne pouvais pas supporter, je les regarde désormais avec tendresse, et je suis de moins en moins surprise d'apprendre les coups bas de ceux que je portais aux nues.
Celui qui vous a descendu plus bas que terre peut être votre sauveur demain et vis-versa. Donc j'ai appris à me méfier d'une part, et en même temps à pardonner certaines erreurs commises, tout en essayant de m'expliquer avec la personne pour que cela ne se reproduise pas. Je ne sais pas si le terme "pardonner" est exact, métaphoriquement parlant, ce qui me vient à l'esprit est plutôt laisser une fenêtre ouverte...

Svarte Px Photographies


Alors, non, je suis loin d'être parfaite, je suis souvent celle qui ne dit rien mais n'en pense pas moins, mes mots se heurtent aux parois de mon palet et ma langue tourne un peu trop sur le moment. Mais tout au tard, ce sera dit, et c'est ce qui importe.
Par contre, je n'ai jamais trop aimé l'esprit grégaire et les coalitions envers des boucs émissaires bien pratiques, et ils pourront toujours compter sur moi pour ne pas en rajouter une couche. Parce que j'ai vécu ça et être soumis à l’opprobre populaire, être rejeté et pointé du doigts par ses pairs, c'est extrêmement difficiles à vivre. On a jamais assez de données pour juger quelqu'un.



« En générale, si une personne me critique, et même m’insulte, je l’y invite volontiers, pourvu que sont intention soit bonne. Si nous voyons chez quelqu’un une faute, mais que nous lui répétons que tout va bien, ça n’a aucun sens, ça n’est d’aucune aide. Si nous lui disons que ce qu’il fait n’est pas trop grave tout en nous répandant en médisances quand il a le dos tourné, ce n’est pas bon non plus. Disons ce que nous pensons en face. Clarifions ce qui doit l’être. Séparons le vrai du faux. Si nous avons des doutes, exprimons-les. Même si nos paroles doivent être un peu dures, prononçons-les quand même. Nous y gagnerons en clarté, et les ragots perdront leur fondement. Si nous n’utilisons que des politesses mielleuses, il restera toujours une base pour les rumeurs mensongères. Personnellement, j’aime les propos directs.

Un jour quelqu’un m’a dit : « Selon Mao Zedong, il faut oser penser, oser parler et oser agir. » Il est vrai que pour travailler et pour entreprendre nous avons besoin de penser. Nous devons aussi avoir le courage de dire ce que nous pensons et de faire ce que nous disons. Si personne n'agit, aucun progrès n’est possible et aucune erreur ne peut être corrigée. Mais on doit également se demander si ce qu’on va dire ou faire sera utile à quelque chose. Si avec la meilleure intention du monde nous disons des choses blessantes à quelqu’un et que cela ne lui fait aucun bien, notre manière trop violente ou trop directe n’aura pas atteint son but. Cette personne avait peut-être besoin d’un pieux mensonge.

Quoi qu’il en soit, je pense qu’en général il faut dire la vérité, et que même si on l’exprime en termes durs, cela peut être bénéfique. Mais il faut éviter de critiquer ou d’insulter n’importe qui, n’importe comment, avec une intention malfaisante ou une vision négative des choses. Dans ce cas nos paroles font souffrir les autres, on ne se sent pas bien soi-même ensuite, et l’on rend aussitôt l’atmosphère irrespirable. »

Dalai Lama Conseils du Cœur



2 commentaires:

  1. Etre sur ses gardes et ne pas tout donner .... on ne sait jamais !!!

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    1. Et puis quand on tombe pas de haut, on a même pas besoin de faire la tête! Or faire la tête fait fonctionner plus de muscles du visage que de sourire... et moi je suis faignante lol

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